Divergente - tome 3 : Allégeance

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Auteur : Veronica Roth

Titre VO : Divergent, book 3 : Allegiant
Genre : Dystopie
Édition : Nathan
Parution : Mai 2014
Pages : 464 pages 
Prix : 16,90 euros
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Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s'échapper. Le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?

 
✔ Ce tome propose une vraie fin, que l'on aime ou pas
✔ L'univers est toujours aussi captivant
✔ On a toutes les explications, toutes les réponses
✔ L'alternance des points de vue entre Tris et Tobias
✖ Des longueurs, du mou et des répétitions (du conflit, encore du conflit)
✖ Le pourquoi du comment est à la fois facile et très compliqué

Il était grand temps que je découvre enfin le fin mot de cette histoire, alors que son adaptation cinématographique vient de sortir. Le tome 1 avait été un énorme coup de cœur, le second une très bonne lecture bien que très en dessous (notamment à cause de l'attitude tête à claque de Tris) et j'avais à la fois hâte et à la fois très peur de sortir ce troisième tome. J'avais eu la chance d'éviter tout spoiler sur cette fin et heureusement parce que sinon ce tome aurait été une énorme déception.

Nous retrouvons Tris, Quatre et leurs compagnons d'infortune là où nous les laissions à la fin du tome précédent. Cette dernière laissait d'ailleurs présager bien des aventures et des révélations. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce tome, le début est lent, on s'attarde sur la ville alors que l'on aspire qu'à une chose, la quitter pour enfin découvrir ce qui se cache au-delà des murs. Une fois que la situation est établie à Chicago (établie, pas nécessairement bonne bien sûr), Tris, Quatre et un groupe partent enfin à la découverte du monde. A partir de ce moment, les révélations vont nous tomber dessus petit à petit, l'auteure répondant à toutes les questions que l'on a pu se poser depuis le tome 1.

"Plonger une personne dans la peine sur la base d'un mensonge est le pire tour qu'on puisse lui jouer, et je l'ai subi deux fois."

On apprend donc d'où viennent les Factions, que sont en réalité les Divergents, qui était Edith Prior, d'où elle venait et bien plus encore. Ces explications tant attendues étaient à la fois faciles et très complexes. Bravo aux éditions Nathan qui spoilent d'ailleurs totalement la découverte et l'existence du complexe dans leur quatrième de couverture... Je ne l'avais comme d'habitude pas lu, ouf. Chicago n'est donc qu'une gigantesque expérience scientifique (facile) mais les raisons de cette expérience sont le point que je n'ai pas trop aimé car trop compliqué et un peu tiré par les cheveux. Je me suis contentée d'apprécier ma lecture pour savoir comment nos protagonistes allaient réagir à tout ça et ce qu'il allait advenir d'eux.

Grâce à une alternance de points de vue - rafraîchissante et justifiée - on suit donc tantôt Tris et tantôt Quatre. J'ai adoré me retrouver dans la tête de ce dernier, on apprend à mieux le connaître et on se sent beaucoup plus proche de lui. Si j'ai été émue et touchée par ce qu'il ressent et ce qui lui arrive, il y a des moments où il m'a par contre vraiment gonflée - un peu comme Tris dans le tome précédent. J'ai un peu perdu par moment l'instructeur badass et sûr de lui du tome 1 pour découvrir un jeune homme parfois lâche, effacé, sans personnalité, influençable comme le premier bleu venu et insupportable à s’apitoyer sur son sort sans se battre de manière intelligente. Heureusement, l'auteure redresse le tir et on retrouve le Quatre qu'on connaît et qu'on aime pour clôturer la saga.

J'ai beaucoup aimé Tris dans ce tome ci. Elle a gagné en maturité, elle est plus sûre d'elle tout en gardant cette sensibilité et cette générosité qui la caractérisent (Pète-sec un jour, Pète-sec toujours comme dirait Quatre). Je me suis sentie très proche d'elle et je l'ai trouvée très cohérente dans ses décisions et ses comportements.
Si on découvre dans ce tome de nouveaux personnages (nouveau lieu oblige), je dois dire qu'aucun n'est réellement marquant et ils ne sont là que pour faire évoluer les personnages principaux de l'histoire. Un petit mot pour Caleb que j'ai juste eu envie de dégommer tout au long du livre, et encore plus à la fin.

"Et je sais d'instinct que c'est ce que fait l'amour vrai : il nous élève au-delà de ce qu'on est, au-delà de ce qu'on pensait pouvoir devenir."

Nous voilà arrivés à la fin de l'histoire... Cette fin qui a fait polémique, du moins c'est ce que j'avais entendu dire puisque j'étais parvenue à éviter tous les spoils. Cette fin que l'on aime ou que l'on déteste. Pour ma part, c'est la fin qui fait que je donne 5 étoiles à ce roman, malgré les nombreux défauts qu'il possède. Comme je ne m'y attendais vraiment pas, j'ai été très surprise mais, après quelques minutes de réflexion, j'aurais dû m'y attendre. C'est la conclusion non pas que l'on attend bien sûr mais celle qui fait le plus de sens par rapport à la personnalité des personnages, à leur comportement depuis le tome 1 et aux diverses péripéties qu'ils ont pu traverser. A partir du moment où cette fin s'enclenche, je dois dire que je me suis mise à pleurer, non pas une petite larme au coin de l’œil, non non, de vraies larmes qui ne se sont pas arrêtées avant le dernier mot du prologue. J'avais déjà pleuré à la lecture d'un livre mais jamais à ce point. Je ne saurais dire pourquoi exactement, mais j'ai été sincèrement remuée parce que je me suis mise à la place d'un personnage et je me suis vraiment identifiée à lui et j'ai ressenti la peine et la douleur atroces qu'il a ressenti. J'ai vraiment beaucoup aimé le prologue qui se déroule un peu plus de deux ans après les derniers évènements puisqu'il nous propose ainsi une véritable conclusion et non pas une fin ouverte ou une zone de flou.

"Maintenant, je sais que je suis une lame et lui la pierre sur laquelle je m'aiguise. Je suis trop solide pour me briser aussi facilement, et je m'améliore et m'affûte un peu plus chaque fois que je le touche."

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En résumé, Allégeance est un tome bourré de défauts, de répétitions avec le tome 2 et d'explications un peu tirées par les cheveux. Il a cependant su me toucher très profondément et j'ai été sincèrement bouleversée par cette fin. Je suis triste de laisser derrière moi ces personnages mais il me reste encore le tome sur Quatre que je sortirai prochainement.
 

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